Top 10 des road-trips moto incontournables entre Calvi et Bonifacio #

La Balagne sur la D81 : de Calvi à L’Île-Rousse par les villages perchés #

Le premier itinéraire incontournable prend naissance à Calvi et file sur la D81, longeant la mer tout en s’élevant vers les collines de la Balagne. Cette région mythique conjugue beauté sauvage et richesse patrimoniale, alternant crêtes panoramiques et descentes sinueuses.

• La traversée du village de Sant’Antonino, classé parmi les plus beaux villages de France, permet de s’immerger dans un labyrinthe de ruelles médiévales et de contempler un panorama saisissant sur la Méditerranée.
• La halte à Pigna, réputée pour ses ateliers d’artisans, offre un moment suspendu entre tradition et créativité locale.

Sur cet axe côtier, les points de vue sur l’anse de Calvi, la plage de Lozari ou la petite marine de San Ambroggio s’enchaînent. La route est technique, étroite par endroits, ponctuée de murs de pierres sèches et d’odeurs de maquis. Cette portion, où chaque détour réserve une nouvelle surprise, révèle la diversité du paysage balanais, entre champs d’oliviers, vignes et plages sauvages.

Traversée du désert des Agriates et immersion sauvage jusqu’à Saint-Florent #

Quitter la Balagne vers l’est, c’est entrer dans une bande de terre singulière : le désert des Agriates. Autrefois grenier à blé de la Corse, ce territoire aujourd’hui recouvert de maquis dense est sans équivalent en Europe.

À lire Les 10 plus beaux road-trips à moto entre Calvi et Bonifacio : itinéraires d’exception en Corse

• La route en direction de Saint-Florent suit la D81, serpentant entre crêtes rocheuses et vallons désertiques, et offre plusieurs haltes naturelles exceptionnelles telles que la plage de Saleccia, accessible par piste ou bateau, et celle du Lotu.
• La traversée de l’Agriates est marquée par l’absence de constructions modernes, renforçant la sensation d’isolement et d’aventure, idéale pour les motards en quête de déconnexion et de liberté totale.

L’arrivée à Saint-Florent, port animé dominé par sa citadelle génoise, signe le retour à une atmosphère plus méditerranéenne. Les ruelles pavées et les terrasses ombragées invitent à une pause bien méritée avant d’aborder les reliefs plus prononcés du Cap Corse.

L’ascension du col de Teghime et panoramas sur Bastia et le Cap Corse #

La route grimpe ensuite en direction du légendaire col de Teghime, véritable trait d’union entre la région de Saint-Florent et Bastia. Ce passage, souvent balayé par le vent, est célèbre pour ses panoramas spectaculaires qui embrassent, par temps clair, la mer Tyrrhénienne d’un côté et la Méditerranée de l’autre.

• Le col domine la plaine de Biguglia et offre une vue saisissante sur la ville de Bastia, son vieux port coloré et ses montagnes environnantes.
• La descente sur Bastia est ponctuée de virages nerveux et de points de vue parfaits pour les amateurs de photographie ou de contemplation.

Ce tronçon séduit par sa technicité et son histoire : le col fut un lieu stratégique lors de la Libération de la Corse en 1943. L’arrivée à Bastia permet de goûter à l’ambiance urbaine, avec, par exemple, un détour par la place Saint-Nicolas ou la visite du Vieux-Port.

La route côtière de la Scala di Santa Regina jusqu’à Corte #

L’itinéraire s’enfonce vers l’intérieur de l’île par l’impressionnante Scala di Santa Regina. Cette ancienne route taillée dans la roche, entre Calacuccia et la vallée du Golo, se révèle comme l’une des plus belles gorges de Corse.

À lire Top 10 des escapades moto sur les routes côtières de Corse : circuits d’exception à découvrir absolument

• Les parois vertigineuses, les ponts de pierre surplombant les torrents limpides et le dénivelé constant offrent un véritable terrain de jeu pour les pilotes aguerris.
• Chaque arrêt, comme au village d’Albertacce ou à la passerelle de Muracciole, permet de ressentir le caractère sauvage du centre corse.

En débouchant sur Corte, cœur géographique et historique de l’île, on découvre une citadelle perchée, un musée de la Corse réputé et une ambiance étudiante vivante, idéale pour une escale culturelle et gastronomique avant de repartir vers les forêts du Parc Naturel Régional.

La traversée du parc naturel régional de Corse par la vallée du Tavignano #

Les routes s’échappent de Corte en suivant le cours sinueux du Tavignano, rivière emblématique de la région, qui guide les motards au cœur du Parc Naturel Régional de Corse. Cette zone protégée, couvrant près de 40 % du territoire, constitue l’un des havres de biodiversité majeurs de l’Europe méditerranéenne.

• La traversée dévoile des forêts profondes, des cascades secrètes comme celles de la Restonica, et des belvédères sur les massifs du Monte d’Oro et du Rotondo.
• De nombreux sentiers de randonnées, accessibles à proximité de la route, invitent à coupler moto et découverte pédestre de la montagne corse.

Circuler dans cet environnement requiert vigilance et respect, les animaux en liberté tels que cochons noirs, vaches ou chevaux sont fréquents sur la chaussée. La sensation unique de rouler au milieu d’une nature préservée marque profondément l’expérience, loin du tumulte côtier.

La descente vers Ajaccio par les villages de la Castagniccia #

Depuis le centre montagneux, la route s’oriente vers le sud-ouest, plongeant dans la région de la Castagniccia, pays des châtaigniers et du baroque rural corse. Les enchaînements de lacets, ombragés par une végétation luxuriante, contrastent fortement avec le décor minéral précédent.

À lire Top 10 des escapades moto sur les routes côtières de Corse : circuits d’exception à découvrir absolument

• Vous traverserez des villages authentiques comme La Porta, célèbre pour son église à campanile original, Morosaglia, village natal de Pascal Paoli, ou encore Piedicroce, cœur de la production de farine de châtaigne.
• Cette immersion rurale offre une parenthèse hors du temps : haltes dans des auberges familiales, dégustations de charcuterie artisanale et fromages affinés au cœur des fermes locales.

Les routes étroites et sinueuses de la Castagniccia sont propices à une conduite souple et contemplative. L’arrivée à Ajaccio marque la transition vers l’une des villes les plus animées de Corse, réputée pour son marché aux produits du terroir et le musée national de la Maison Bonaparte.

De la côte ouest à Propriano : panoramas entre mer et maquis #

En quittant Ajaccio par la D155 puis la T40, la route épouse les contours de la côte ouest, alternant plages de sable, promontoires rocheux et longs rubans de maquis parfumé.

• Le passage par la plage d’Argent (Mare e Sole), les falaises du Capo di Muro et les hameaux surplombant la baie de Portigliolo offre des panoramas exceptionnels.
• La halte à Coti-Chiavari ou à la tour génoise de Campomoro permet de conjuguer plaisirs balnéaires et découverte patrimoniale.

Le secteur est renommé pour son ambiance conviviale, l’alternance de routes rapides et de passages techniques, particulièrement appréciés des motards aguerris. L’arrivée à Propriano, port de pêche et de plaisance, propose une offre variée de restaurants donnant sur le golfe du Valinco, parfaite pour une pause gastronomique.

Roccapina et le lion de granit : un détour mythique avant Bonifacio #

L’approche du sud de la Corse par la T40 offre une étape emblématique : Roccapina, où se dresse un rocher de granit naturel sculpté par l’érosion, surnommé le lion de Roccapina.

À lire Top 10 des escapades moto inoubliables sur les routes côtières de Corse

• La route serpente entre les collines couvertes de maquis, offrant de multiples points d’arrêt pour observer les eaux turquoise et les plages reculées, telles que celles de Roccapina et d’Erbaju.
• Les virages serrés, bordés de chênes verts, mènent à l’un des plus beaux belvédères de Corse, d’où l’on aperçoit, par temps clair, les côtes sardes.

Ce tronçon séduit autant par sa beauté brute que par sa dimension mythique : la lumière dorée du soir magnifie les paysages, transformant la conduite en véritable expérience sensorielle. Le secteur invite à la contemplation et à la pause, loin de l’agitation balnéaire.

Sartène à moto, entre histoire et panoramas grandioses sur le Taravo #

Entre Propriano et Bonifacio, un arrêt s’impose à Sartène, surplombant la vallée du Taravo. Surnommée « la plus corse des villes corses », la cité médiévale séduit par ses ruelles pavées, ses bastions de granite et son caractère affirmé.

• Le parcours jusqu’à Sartène offre une série de virages et de passages en corniche, avec une vue exceptionnelle sur la vallée et le golfe de Valinco.
• Les arrêts à la place de la Libération ou au musée départemental de préhistoire corse complètent la dimension historique du road-trip.

La proximité des vignobles de l’AOC Sartène ajoute une touche œnologique au voyage, avec la possibilité de visiter des caves et de découvrir des crus réputés tels que ceux du domaine Fiumicicoli. Ce secteur, riche en patrimoine et en traditions, demeure un incontournable pour tout motard curieux de la culture insulaire.

Arrivée à Bonifacio : falaises spectaculaires et immersion méditerranéenne #

L’ultime étape conduit à Bonifacio, perchée sur des falaises de calcaire blanches hautes de 70 mètres et dominant la mer turquoise. L’accès à la ville par la route offre un spectacle unique, surtout à l’approche du port naturel et de la citadelle.

À lire Ferry vélo : comment optimiser vos traversées pour voyager facilement

• Les derniers kilomètres révèlent les célèbres escaliers du roi d’Aragon, la vieille ville fortifiée et des points de vue spectaculaires sur les Bouches de Bonifacio et la Sardaigne toute proche.
• Les motards apprécient le contraste entre l’écrin minéral des falaises et la douceur méditerranéenne du port, où cafés, commerces et ruelles escarpées invitent à prolonger le séjour.

L’arrivée à Bonifacio marque l’achèvement d’un périple d’exception, récompensant tous ceux qui auront pris le temps d’explorer chaque recoin de l’île de Beauté sur leur moto. Le sentiment d’accomplissement, le carnet de route rempli de souvenirs intenses et la certitude d’avoir touché du doigt l’âme corse sont alors au rendez-vous.